2 février 2021

L’installation durable du crime dans notre pays n’est pas inéluctable

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Ce mardi 2 février, le criminologue Alain Bauer a révélé dans Le Figaro que les crimes de sang avaient augmenté de 90% en 20 ans. Cette réalité que nous percevions à travers les tragédies quotidiennes qui frappent de plus en plus d’innocents, ne peut plus être dissimulée par des statistiques éparses.

Cet ensauvagement de la société passe ostensiblement à la trappe du débat public national alors que la crise sanitaire liée à la Covid 19 occupe largement les « unes » de nos médias nationaux. Ainsi, les déclarations relatives à la délinquance qui gangrène désormais nos campagnes elles aussi révélées dans un grand quotidien national par Pierre-Marie Sève, délégué général de l’Institut pour la Justice – une association qui se mobilise aux côtés des victimes -, sont passées quasiment inaperçues. Ce phénomène est pourtant tout aussi important que la pandémie que nous traversons car il ne sera jugulé par aucun vaccin.

S’appuyant sur les chiffres du ministère de l’Intérieur, chiffres que l’on sait systématiquement « filtrés » afin d’être rendus présentables, Pierre-Marie Sève n’hésite pas à déclarer que « l’arrivée de la criminalité de masse en milieu rural fait désormais basculer la France dans une délinquance endémique », c’est à dire durable, généralisée et incurable.

De fait, la délinquance, après avoir envahi nos villes depuis le début des années 1970, s’empare maintenant de nos bourgs et de nos villages.

C’est en zone gendarmerie que les augmentations les plus significatives sont observées. Avec plus 8 % de hausse des violences toutes catégories confondues, le milieu rural se révèle tel qu’il est en train de devenir. Un espace où la sécurité échappe peu à peu à tout contrôle. En 2019, les augmentations dans certains départements ont été particulièrement spectaculaires. Il en est ainsi en Ile-et-Vilaine où les violences ont progressé de 20 %. Ou encore en Gironde où leur progression a été de l’ordre de 15 %.

Corrélativement, les professionnels observent dans notre pays une baisse généralisée des atteintes aux biens mais une hausse toute aussi généralisée des atteintes aux personnes. Ainsi, entre le milieu des années 80 et les années 2000, les condamnations pour vols et recels ont baissé de 33 %, alors que celles pour coups et blessures volontaires ont augmenté de 37 %. Bien plus, ces mêmes condamnations pour violences sexuelles (toutes catégories confondues) ont progressé de 84% !

Cette évolution n’est pourtant pas inéluctable. Elle n’a pu s’installer qu’à cause du laxisme généralisé des gouvernements qui se sont succédé au cours de ces dernières décennies.

Plus prompts à trouver des excuses aux criminels et à dilapider des sommes astronomiques d’argent public dans des politiques de la ville toutes aussi inefficaces que corruptrices, ils ont poussé les Français à la résignation afin de mieux poursuivre leur œuvre destructrice.

Pourtant, les remèdes sont connus. Ils passent par une détermination sans faille de nos gouvernants afin de restaurer l’état de droit dans notre pays. Par la dotation, pour notre justice et nos forces de l’ordre, des moyens humains, juridiques et matériels qui leur font aujourd’hui cruellement défaut.

Mais surtout par la reprise du contrôle de l’ensemble de notre territoire, et la fin d’une politique migratoire mortifère.

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