Jean-Philippe Tanguy saisit le Parquet National Financier contre Emmanuel Macron

Dans un entretien accordé à l’Est Républicain sur le rachat des turbines Arabelle d’Alstom cédées à General Electric avec le soutien actif d’Emmanuel Macron entre le 5 novembre 2014 (autorisation signée de sa main rendant effective la vente) et le 2 novembre 2015 (cession définitive), le Président de la République donne un calendrier bien différent de la trajectoire que ce scandale d’État a officiellement suivie.

En effet, pour se disculper de ses responsabilités de ministre de l’Économie dans cette affaire, M. Macron prétend que cette vente serait une décision entre deux entreprises privées menée entre 2012 et 2013.

Or l’intérêt de General Electric pour Alstom Énergie n’a été connu publiquement, via l’agence Bloomberg, que le 24 avril 2014. Les dirigeants de ces entreprises ont toujours prétendu que leurs négociations n’étaient pas antérieures à un diner entre les deux PDG de l’époque en février 2014.

La nouvelle version d’Emmanuel Macron donnée dans cette interview pourrait n’être qu’un énième mensonge pour couvrir sa culpabilité dans le saccage d’Alstom. Néanmoins, elle pourrait aussi être un aveu.

Ainsi, les travaux de la Commission d’enquête parlementaire tout comme mes déclarations personnelles ont montré que M. Macron avait eu à connaitre de cette affaire dès 2012.

Rappelons que le PNF a ouvert une information judiciaire depuis 2019, enquête particulièrement lente depuis cette date.

Dans ce cadre, je signale ce jour après constat d’huissier les déclarations de M. Macron, au procureur de la République financier, en application de l’article 40 du Code de procédure pénale.